Baie du Mont-Saint-Michel / Bretagne romantique / Côte d'Emeraude / Pays de Dol / Saint-Malo et son agglomération
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05/03/2023
(Mobilisations) - L'intersyndicale appelle à bloquer le pays à partir du 7 mars. Cette nouvelle étape dans la mobilisation contre la réforme des retraites, marque une montée en puissance de notre mouvement, qui n'a cessé depuis le 19 janvier. Après les palabres inutiles de la soi-disant "représentation nationale", à notre tour de parler et de dire haut et fort : "Sans nous, la France n'existe même pas !"
Une belle cacophonie ! Ce qui s'est passé – ou plutôt ce qui ne s'est pas passé – à l'Assemblée a donné une idée de notre "représentation nationale", 234 ans après les états généraux de 1789.
Passé le choix de l’article 47-1 de la Constitution qui permet de légiférer par ordonnance « si le Parlement ne s’est pas prononcé dans un délai de cinquante jours », place aux vociférations, à la médiocrité argumentaire et aux manœuvres d'appareils en vue des prochaines élections présidentielles... Le but de toute cette agitation plus ou moins feinte semblait bel et bien d'éviter tout débat sur un sujet qui, pourtant, n'est pas sans importance, et nous l'avions compris dès le départ.
Ce que le Macron et son gouvernement cherchent à faire passer, c'est un impôt supplémentaire sur le travail, impôt dont devront s'acquitter, notamment, les plus faibles et les plus vulnérables, celles et ceux qui, faute d'études longues, ont dû travailler tôt, celles et ceux qui effectuent des métiers pénibles, celles et ceux (celles, surtout) dont la carrière a été entrecoupée de périodes de chômage, d'arrêts de travail ou de congés maternité.
Les tentatives d'explication du gouvernement ont sonné un peu creux. À se demander si cette réforme n'a pas été pondue par quelque cabinet de conseil, tant les unes (Élisabeth Borne, par exemple) et les autres (Olivier Dussopt, pour ne citer que lui) sont apparus mal à l'aise, embrouillés et, pour tout dire, en dessous de leur sujet.
Quoi qu'il en soit, en annonçant clairement que les recettes dégagées par la réforme serviraient à financer d’autres dépenses que les retraites (transition énergétique et climatique, infrastructures, etc.), le gouvernement s'est contredit, dès le départ, sur sa pseudo-volonté de "sauver notre système par répartition". Ce seul aspect des choses suffirait à provoquer et justifier notre révolte.
Calme, digne et déterminé, notre mouvement est exemplaire. Il est temps, aujourd'hui, de passer à un niveau supérieur. D'actionner une arme puissante qui ne s'use que lorsqu'on ne s'en sert pas : la grève reconductible.
En mettant la France à l'arrêt à partir du 7 mars, notre force va parler.
Et il faut que cette voix domine le vrai-faux tumulte politique !