CGT des Territoriaux du Pays de Saint-Malo

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SAM'suffit ?

09/04/2022

SAM'suffit ?

(Saint-Malo) - Quelques heures après le Comité technique du 6 avril dernier, le SAM se livrait à un exercice d'autosatisfaction dans un mail adressé à tous les agents de la Ville. Ce que nous reconnaissons volontiers, c'est l'étonnante faculté qu'a le syndicat "autonome" de faire abstraction du contexte social...

Et pourtant, ce contexte devient de plus en plus explosif ! Qu'on en juge : des grèves suivies depuis le début de l'année (avec, le 27 janvier, une majorité de grévistes dans certains services), deux rassemblements dans la cour de la Mairie (malgré les obstacles faits à la diffusion de notre dernier appel), une pétition lancée à l'initiative des agents (qui a recueilli plusieurs centaines de signatures)… Rien que ça !

Ces manifestations de mécontentement ont-elles joué un rôle dans la récente décision de la municipalité, d'octroyer une prime de 210 euros aux agents concernés par le futur dispositif de prévoyance ? Ce n'est pas impossible…

Le SAM, quant à lui, du haut de son imperturbabilité, s'arroge la paternité de cet avantage annoncé. On ne peut empêcher personne de tirer les marrons du feu. En revanche, on peut préciser certaines choses.

Par exemple, qu'en appliquant les 1607 heures, la Ville de Saint-Malo prévoyait – elle l'avait annoncé en 2021 – une économie de : 722 064 euros. Et grâce à qui ? Aux agents bien sûr, qui désormais travaillent plus pour ne pas gagner davantage !

Moralité : cette "prime" de 210 euros, c'est un peu comme si on vous offrait des fleurs qu'on serait allé discrètement couper dans votre jardin… Merci patron !

Il est également question du dossier de la déprécarisation qui, grâce au SAM, "avance à grands pas". Il y aurait beaucoup à dire sur le sujet, notamment sur ces séances de "job dating" durant lesquelles les agents contractuels entrent, malgré eux, en compétition les uns contre les autres et ont dix minutes – dix minutes ! – pour prouver leur valeur professionnelle, après des années de bons et loyaux services (et de renouvellements de contrat). À l'issue de cette loterie, des agents voient leurs espoirs de titularisation réduits à néant. En termes de motivation, on fait mieux… Certains sont sous contrat depuis plus de 6 ans. Qu'attend la Ville de Saint-Malo pour titulariser ces personnels qu'elle maintient, en toute illégalité, dans la précarité ?

Car réduire une précarité que l'on entretient par ailleurs, relève du même cynisme que d'octroyer aux agents des primes qu'ils financent eux-mêmes.

Mais ça, le SAM ne vous le dira pas !

 

 

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